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Arrêté ministériel n°25/CAB/MININTERSEDE
CAC/AOK/097/2023 du 06 février 2023 portant modification de l’Arrêté ministériel
n°25/CAB/ MININTERSECDAC/069/2014 du 28 novembre 2014 portant composition,
organisation et fonctionnement du Centre Congolais de Lutte Antimines tel que
modifié par l’Arrêté ministériel n°25/CAB/MININTERSEC/HMS/066/2018 du 25 juin
2018
Le Vice premier Ministre, Ministre de
l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières,
Vu la Constitution de la République Démocratique du Congo, telle que modifiée
par la Loi 11-002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la
Constitution de la République Démocratique du Congo du 18 février 2006,
spécialement en son article 93;
Vu la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production
et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction ratifiée par la
République Démocratique du Congo en date du 1er
mai 2002;
Vu la Loi 11-007 du 9 juillet 2011 portant mise en oeuvre de la Convention sur
l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des
mines antipersonnel et sur leur destruction en République Démocratique du Congo,
spécialement en ses articles 6, 9, 10, 21, 23, 30 et 31;
Vu l’Ordonnance n°21/012 du 12 avril 2021 portant nomination des Vice-premiers
Ministres, des Ministres d’Etat, des Ministres, des Ministres délégués et
Vice-ministres ;
Vu l’Ordonnance n°22/002 du 7 janvier 2022 portant organisation et
fonctionnement du Gouvernement, modalités de collaboration entre le Président de
la République et le Gouvernement, ainsi qu’entre les membres du Gouvernement ;
Vu l’Ordonnance n°22/003 du 7 janvier 2022 fixant les attributions des
Ministères ;
Vu l’Arrêté ministériel
25/CAB/MINETATIMINITER SEDEC/008/2003 du 8 mars 2003 portant création du point
focal national de la République Démocratique du Congo pour la lutte antimines;
Considérant la nécessité de
revoir les conditions qui se sont révélées discriminatoires et prohibitives pour
accéder à certains postes du Centre portant ainsi atteinte au principe
constitutionnel d’égalité d’accès aux fonctions publiques pour tout citoyen
congolais en cas de recrutement au sein d’un Service public de l’Etat ;
Animé du souci de replacer
tous les membres de la coordination sous la nomination de l’autorité de tutelle;
Vu l’urgence et la nécessité
;
ARRETE
Chapitre I : Des dispositions
générales
Article 1
Le présent Arrêté fixe la composition, l’organisation et le fonctionnement du
Centre Congolais de Lutte Antimines, « CCLAM » en sigle, en application de
l’article 21 de la Loi 11-007 du 9 juillet 2011 portant mise en oeuvre de la
Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du
transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction en République
Démocratique du Congo.
Article 2
Le CCLAM est placé sous tutelle du Ministre ayant la protection civile dans ses
attributions et agit sous l’autorité de la Commission Nationale de Lutte contre
les Mines Antipersonnel.
Article 3
Le CCLAM a son siège à Kinshasa capitale de la République Démocratique du Congo.
Il dispose des représentations dans les provinces appelées Coordinations
provinciales.
Chapitre II : Des missions
Article 4
Le CCLAM est le point central pour la Coordination de la lutte antimines sur le
territoire national.
La coordination visée à l’alinéa précédent a pour mission d’assurer la lutte
contre les mines antipersonnel et les restes explosifs de guerre, en ce compris
les bombes à sous minutions, conformément aux points 3 et 9 de l’article 2 de la
loi de mise en oeuvre de la convention sur l’interdiction des mines
antipersonnel en République Démocratique du Congo.
Article 5
Le CCLAM a pour missions spécifiques de:
1. Assurer l’application de la loi de mise en oeuvre de la convention sur
l’interdiction des mines antipersonnel en République Démocratique du Congo;
2. Gérer et disséminer l’information relative à la lutte antimines et assurer la
promotion du programme national au niveau national et international;
3. Préparer et mettre en oeuvre la stratégie nationale de lutte antimines ainsi
que des plans annuels de travail;
4. Concevoir et mettre en oeuvre des programmes d’assistance aux victimes et
d’éducation aux risques;
5. Etablir les critères pour les questions à traiter en priorité et attribuer
les tâches aux opérateurs conformément au plan national d’activités;
6. Superviser et veiller à la gestion qualité des activités de la lutte
antimines en République Démocratique du Congo;
7. Accréditer les opérateurs étatiques et non étatiques du secteur de lutte
antimines en République Démocratique du Congo;
8. Assurer le contrôle de la circulation des explosifs en République
Démocratique du Congo ainsi que la formation et l’accréditation des
utilisateurs;
9. Dresser les rapports
périodiques sur la situation de la lutte antimines;
10. Préparer et présenter le
rapport de transparence de la République Démocratique du Congo à l’office du
Secrétaire général des Nations-unies, conformément à l’article 7 de la
Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du
transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction et à l’article 7 de la
loi de mise en oeuvre de cette dernière en République Démocratique du Congo;
11. Constituer la banque des
données nationales sur la lutte antimines;
12. Elaborer le budget de la
Commission nationale de lutte contre les mines antipersonnel et du Centre
congolais de lutte antimines;
13. Assurer la représentation
et la participation de la République Démocratique du Congo aux rencontres
régionales et internationales relatives à la lutte antimines;
14. Participer à la
mobilisation des ressources nécessaires à la mise en oeuvre du programme et
promouvoir un partenariat cohérent avec les personnes physiques et morales;
15. Assuré, en étroite
collaboration avec les partenaires disponibles, le renforcement des capacités
nationales;
16. Jouer le rôle de
secrétariat permanent de la Commission nationale de lutte contre les mines
antipersonnel.
Chapitre III : De la
composition, organisation et fonctionnement
Section 1 : De la composition
Article 6
Pour accomplir les missions lui assignées, le CCLAM est organisé en coordination
nationale, départements, services et coordinations provinciales des opérations.
Un service gouvernemental de déminage humanitaire appuie le Centre sur le
terrain avec les opérations de déminage et dépollution.
Section 2 : De la coordination nationale
Article 7
Le CCLAM est géré par une coordination nationale composée d’un Coordonnateur
national, d’un Coordonnateur national adjoint et d’un Directeur des programmes,
tous assistés d’un secrétariat administratif.
Article 8
La Coordination nationale assure la supervision, le contrôle et l’administration
du Centre ainsi que de toutes les activités relatives à la lutte antimines en
République Démocratique du Congo.
Article 9
Le Coordonnateur national a pour attributions de :
1. Gérer le programme du centre;
2. Veiller à l’application de la loi de mise en oeuvre de la Convention sur
l’interdiction des mines antipersonnel en République démocratique du Congo;
3. Faire exécuter les instructions du Gouvernement et les délibérations de la
Commission nationale de lutte contre les mines antipersonnel;
4. Assurer la mise en oeuvre des stratégies, des normes nationales et du plan de
travail annuel;
5. Assurer la coordination et la supervision de toutes les activités de lutte
antimines et des restes explosifs de guerre, en ce compris les bombes à sous
munitions;
6. Assurer la gestion du personnel du CCLAM sur lequel il exerce un pouvoir
hiérarchique conformément à leurs statuts respectifs;
7. Ordonner l’élaboration et l’exécution du budget du CCLAM;
8. Administrer les biens mobiliers et immobiliers du CCLAM;
9. Définir la répartition des tâches dévolues à chaque service conformément aux
différents
départements décrits dans le présent arrêté. A ce titre, tenant compte du
caractère urgent et éminemment sécuritaire des activités du Centre, il met en
mouvement le personnel en temps opportun et établit, pour ce faire, un ordre de
service ou un ordre de mission;
10. Signer les ordres de
tâches opérationnelles pour toutes les organisations étatiques et non étatiques
accréditées en République Démocratique du Congo dans le cadre de la mise en
oeuvre des projets du secteur.
Article 10
Sans préjudice des
dispositions des statuts du personnel de carrière des services publics de
l’État, le Coordonnateur national du CCLAM a rang de Secrétaire général de
l’Administration publique. Il jouit de tous les avantages liés à ce rang et
dispose d’un ou plusieurs assistants pour accomplir ses missions. Il statue par
voie de décision.
Article 11
Le Coordonnateur national
adjoint assiste le Coordonnateur national et le remplace en cas d’absence ou
d’empêchement. Il a le rang de Directeur de l’Administration publique.
Article 12
Le Coordonnateur national, le
Coordonnateur national adjoint et le Directeur des programmes sont nommés et le
cas échéant, relevés de leurs fonctions par Arrêté du Ministre ayant la
protection civile dans ses attributions.
Pour assurer la stabilité de
service, le Coordonnateur national ne peut être relevé de ses fonctions que 5
ans après sa nomination sauf en cas de faute grave.
Article 13
Le Directeur des programmes
est chargé de la supervision et du suivi de la mise en oeuvre des activités des
programmes nationaux du centre. Il centralise les rapports périodiques des
activités de tous les départements et supervise au quotidien le travail de ces
derniers.
Le Directeur des programmes
doit avoir des compétences avérées en matière de conception et de mise en oeuvre
de projets à caractère opérationnels du secteur.
Le Directeur des programmes
seconde le Coordonnateur national adjoint dans ses attributions et remplace ce
dernier en cas d’absence ou d’empêchement. Il a le rang de Directeur de
l’Administration publique.
Section 3 : Des départements
et services
Article 14
Le CCLAM dispose de dix
départements suivants:
1. Département de
l’administration, finances et logistique;
2. Département
des-opérations;
3. Département de la
sécurisation et la stabilisation des munitions;
4. Département de gestion de
l’information;
5. Département d’éducation
aux risques;
6. Département de
l’assistance aux victimes;
7. Département du plaidoyer;
8. Département juridique et
d’audit;
9. Département de supervision
Est;
10. Département de
supervision Ouest.
§ 1 : Du département de
l’administration, finances et logistique
Article 15
Le département de
l’administration, finances et logistique assure la coordination, la
planification et le suivi administratif, financier et logistique de l’exécution
du programme national.
A ce titre, il tient la
comptabilité du Centre et supervise, contrôle et assure le suivi des ressources
humaines, des finances et de la logistique du programme. Il comprend trois
services, à savoir:
a) service des ressources
humaines et formation;
b) service administratif et
financier;
c) service d’appui et
logistique.
1. Du service de ressources
humaines et formation
Article 16
Le service de ressources
humaines et formation est chargé de l’élaboration et de la mise en place de la
politique de gestion des ressources humaines du CCLAM.
A ce titre, il s’occupe de :
- recrutement du
personnel;
- rédaction des
contrats de travail et avenants en collaboration avec le service juridique;
- établissement des
dossiers administratifs des agents;
- intégration des
nouveaux agents;
- gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences;
- gestion des
sanctions disciplinaires (avertissements, suspensions, licenciements, etc.);
- suivi administratif
du personnel et déclarations aux organismes sociaux;
- préparation des
paies en collaboration avec le service financier (éléments variables, cotisation
sociale, impôt, etc.);
- élaboration des
documents budgétaires du personnel en collaboration avec le Service financier
ainsi que des différents bilans et rapports obligatoires ;
- suivi administratif
des relations sociales des agents (suivi des dossiers, reporting social/
réalisation des tableaux de bord, informations/communications aux agents, etc.);
- mobilité interne des
collaborateurs.
Article 17
Le service de ressources
humaines et formation est chargé du programme permanent de renforcement des
capacités du personnel du CCLAM. A ce titre:
- il identifie
régulièrement et propose les besoins en formation technique et stratégique du
personnel selon sa diversité;
- il met en place un
plan de formation diversifié pour tous les domaines du Centre dont il assure le
suivi de la mise en oeuvre.
1. B. Du service
administratif et financier
Article 18
Le service administratif et
financier est garant de la fiabilité, de la mise en oeuvre et du suivi des
aspects administratifs du CCLAM.
A ce titre, il a pour mission
de coordonner l’administration du CCLAM et assurer:
- la tenue de la
correspondance interne et externe;
- la collecte des
rapports administratifs périodiques des départements et services;
- la gestion des
archives.
- Article 19
- Le service
administratif et financier coordonne et supervise la comptabilité et les
finances du CCLAM. A ce titre, il assure:
- la supervision des
comptabilités générales et analytiques (contrôle de gestion) ainsi que de la
fiscalité du CCLAM;
- la tenue de la
caisse;
- la rémunération du
personnel;
- la gestion au
quotidien de la trésorerie;
- le suivi du
reporting, la collecte et les transferts de fonds ainsi que la transcription des
écritures comptables relatives à la trésorerie;
- l’élaboration du
budget annuel de la commission nationale de lutte antimines et du Centre
congolais de lutte antimines;
- la conduite, le
contrôle et le suivi des budgets et des révisés budgétaires;
- les relations
courantes avec les partenaires financiers (banques, commissaires aux comptes,
auditeurs, etc.);
- les études
financières sur tout nouveau de projet de développement ou d’investissement dans
le secteur de la lutte antimines;
-
la coordination des
achats en collaboration avec le service logistique;
- la supervision des
déclarations fiscales;
- l’analyse des
comptes mensuels, semestriels et annuels ainsi que le suivi des comptes et la
mise à jour des données bancaires;
- l’établissement des
budgets de trésorerie en collaboration avec les services opérationnels;
- la préparation du
rapport de gestion financière;
- la mise en place et
le suivi du programme d’assurance;
- la gestion et le
suivi des sinistres;
- l’établissement des
prévisions cash-flow, les besoins d’emprunt et les fonds.
- La disponibilité des
fonds pour couvrir les besoins opérationnels et les investissements du Centre;
- Conseil à la
Coordination sur la gestion de la trésorerie pour la planification des objectifs
à court et long termes;
- l’implémentation
pour le CCLAM d’un logiciel financier.
1. C : Du service d’appui et
logistique
Article 20
Le service d’appui et
logistique est chargé de la gestion du patrimoine mobilier et immobilier du
CCLAM.
A ce titre, il a en charge:
- l’accueil,
l’installation et la mobilité;
- les conditions, le
fonctionnement, la maintenance, les réparations;
- les changements et
autres adaptations possibles;
- la gestion de la
plateforme logistique permettant la programmation des acquisitions, des
livraisons et des aires de stockage, la réservation des moyens matériels mis à
disposition, les interventions des prestataires de service;
- l’élaboration du
programme logistique du CCLAM en définissant les moyens nécessaires en fonction
des besoins;
- la préparation, en
collaboration avec le département juridique, des projets d’appel d’offre en
faveur du CCLAM;
- l’animation des
réunions logistiques et rédaction des comptes rendus.
Article 21
Le service de d’appui et
logistique s’occupe également de la gestion des stocks. Pour ce faire, il
assure:
- le suivi du respect
des procédures, l’anticipation des risques logistiques et veille au bon
fonctionnement et au respect de la maintenance et de l’entretien des
installations et des équipements;
- la gestion des
affichages, de la distribution du courrier, de la réception des livraisons ;
- l’organisation de la
cantine ;
- la surveillance des
dysfonctionnements et manquements contractuels des prestataires de service ;
- le pilotage des
approvisionnements et gestion des délais de livraison;
- le contrôle des
acquisitions et gestion des inventaires ;
- la participation à
l’établissement des budgets d’investissement et de fonctionnement ;
- la mise en place et
suivi des outils de contrôle de qualité;
- la rédaction d’un
reporting mensuel du service à intégrer dans le rapport mensuel d’activités du
département.
Article 22
Le service d’appui et
logistique gère le patrimoine du CCLAM et coordonne, à ce titre:
- la gestion des
bâtiments et autres biens immobiliers ;
-
la gestion du charroi
automobile et autre meubles ;
- la gestion de
l’établissement des devis en cas de panne, dégradation, modification ainsi que
des commandes d’intervention auprès des prestataires qu’il transmet au service
de gestion des stocks pour compétence;
- la rédaction d’un
reporting mensuel du service à intégrer dans le rapport mensuel d’activités du
département.
§ 2 : Du département des
opérations
Article 23
Le département des opérations
est chargé d’assurer la planification et la gestion de la qualité des opérations
de déminage et de la dépollution.
A ce titre, il s’assure que
les pratiques de gestion et les procédures opérationnelles du déminage et/ou de
la dépollution sont appropriées et satisfont aux exigences des normes nationales
et internationales en la matière.
Article 24
Le département des opérations
est dirigé par lm technicien du niveau au moins EOD3 détenteur, en même temps,
d’un diplôme d’inspecteur qualité.
Il est composé de quatre
services ci-dessous:
a) service de gestion
qualité;
b) service d’accréditation;
c) service d’organisation et
planification;
d) service paramédical.
Article 25
Le département des opérations
dispose d’un pool d’inspecteurs qualités recrutés sur concours par décision du
coordonnateur national parmi les techniciens EOD expérimentés d’au moins niveau
2 et détenteurs d’un diplôme en matière de contrôle et assurance qualité
certifié.
1. Du service de gestion
qualité
Article 26
Le Service de gestion qualité
est chargé de la supervision, du contrôle et de l’assurance qualité au programme
national.
A ce titre, il vise:
- à confirmer que les
pratiques de gestion et les procédures opérationnelles de dépollution ou de
déminage sont appropriées et satisfont), aux exigences définies par l’autorité
nationale ;
- à confirmer que le
terrain déminé ou dépollué est sans danger pour les utilisateurs;
- à certifier que le
matériel utilisé et le personnel opérationnel en République Démocratique du
Congo répondent aux exigences des normes nationales et internationales en la
matière.
Le service de gestion qualité
a pour rôle de superviser l’équipe des inspecteurs qualités avant, pendant et
après les opérations.
1. B. Du service
d’organisation et planification
Article 27
Le service d’organisation et
planification est chargé de recueillir toutes les données susceptibles de
permettre la planification des activités opérationnelles de terrain ainsi que la
préparation et l’établissement des projets d’ordre de tâches à signer par le
coordonnateur national en vue de les délivrer aux opérateurs.
2. C. Du service
d’accréditation
Article 28
Le service d’accréditation,
est chargé de:
- assurer le suivi et
l’évaluation de la situation d’accréditation de tous les opérateurs ;
- centraliser tous les
dossiers de demande d’accréditation soumis au Centre par les opérateurs
nationaux et internationaux, en collaboration avec le service administratif ;
- préparer les données
nécessaires pour l’analyse des dossiers y afférents par la commission
d’accréditation.
Article 29
Le service d’accréditation
prépare, dans le délai requis, les projets de réponses à donner aux requérants
par la commission d’accréditation ainsi que les projets d’attestation
d’accréditation et assure la communication à l’endroit de tous les membres de la
commission d’accréditation (personnes physiques et représentants des personnes
morales).
Il fait le Secrétariat
technique de cette dernière.
2. D. Du service paramédical
Article 30
Le service paramédical a pour
tâches de :
- accompagner sur le
terrain l’équipe des Inspecteurs qualité ;
- procéder à
l’évaluation des équipes paramédicales des opérateurs de lutte antimines en
République Démocratique du Congo dans le cadre de la gestion qualité et de
l’accréditation.
§ 3 : Du département de la
sécurité physique et de stabilisation des stocks d’armes et munitions
Article 31
Le département de la sécurité
physique et de la stabilisation des stocks d’armes et munitions s’occupe de la
mise en place des politiques et procédures de stockage et gestion des stocks
d’armes et munitions.
A ce titre, il est chargé de:
- trier et détruire
les munitions obsolètes contenues dans les dépôts des Forces Armées de la
République Démocratique du Congo et de la Police Nationale Congolaise ;
- concevoir les
politiques et autres procédures nécessaires pour la bonne gestion des sites de
stockages et de gestion de munitions ;
- former le personnel
gestionnaire des dépôts des munitions ;
- servir d’appui
conseil pour la mise en place des infrastructures appropriées pour le stockage
des munitions.
Article 32
Le département de la sécurité
physique et de stabilisation des stocks d’armes et munitions est géré en étroite
collaboration avec la direction logistique des Forces Armées de la République
Démocratique du Congo et dispose de deux services, à savoir:
- le service chargé
des politiques, outils et renforcement des capacités;
- le service chargé de
liaison.
1. A. Du service chargé de
politiques, outils et renforcement des capacités
Article 33
Le service chargé de
politiques, outils et renforcement des capacités est chargé de la conception de
stratégies, manuels et/ou canevas relatifs aux directives de gestion des
munitions. Il s’occupe également de la conception des programmes de formation et
de la formation du personnel gestionnaire des dépôts et autres sites de stockage
de munitions.
3. B. Du service de liaison
Article 34
Le service de liaison est
chargé d’établir un contact permanent entre le Centre Congolais de Lutte
Antimines et les services compétents de gestion de stocks de munitions des
Forces Armées de la République Démocratique du Congo et de la Police Nationale
Congolaise.
Article 35
Le service de liaison
facilite aux techniciens EOD du département des opérations, la mission de trie
et de destruction des stocks des minutions défectueuses ou obsolètes localisées
dans les sites de stockage des Forces de défense et de sécurité de la République
Démocratique du Congo.
§ 4. Du département de
gestion de l’information
Article 36
Le département de gestion de
l’information est chargé de l’évaluation des besoins en information ainsi que la
collecte, l’analyse, le traitement, le stockage et la diffusion des données
techniques, économiques et sociales relatives à la lutte antimines. Il a
également pour mission, la production et l’adaptation de la cartographie liée à
la mise en oeuvre du programme national. Il comprend quatre services à savoir:
a) service de collecte de
données;
b) service d’analyse ou
traitement de données;
c) service de cartographie;
d) service de communication.
Article 37
Le département de gestion de
l’information dispose d’un pool d’officiers de gestion d’information recrutés
sur concours par décision du coordonnateur national parmi les experts détenteurs
d’un diplôme de gestionnaire de base de données certifié par une école
internationale de déminage humanitaire.
4. A. Du service de collecte
de données
Article 38
Le service de collecte de
données est chargé d’identifier et de rassembler les données requises pour le
programme national ainsi que leur enregistrement dans la base de données en
toute confidentialité et dans le respect de la vie privée.
4. B. Du service de
traitement ou analyse de données
Article 39
Le service de traitement ou
d’analyse de données est chargé de la coordination de l’examen proprement dit
des informations fournies à la base des données ainsi que leur validation avant
diffusion.
1. C. Du service de
communication
Article 40
Le service de communication
se charge de la diffusion des informations auprès des utilisateurs internes et
externes, après analyse ou traitement de données, conformément à la procédure et
aux méthodes de communication mises en place par la coordination nationale du
CCLAM.
Il est aussi chargé d’assurer
le suivi de l’obligation du rapportage des opérateurs de la lutte antimines pour
la consommation et/ou l’alimentation régulière ainsi que les mises à jour de la
base de données.
4. D. Du service de
Cartographie
Article 41
Le service de cartographie
s’occupe de l’établissement des données cartographiques du programme ainsi que
de leur mise à jour régulière.
§ 5. Du département
d’Education aux Risques des Mines (ERM)
Article 42
Le département d’éducation
aux risques est chargé de la conception et de la mise en oeuvre des programmes
de sensibilisation de toutes les couches de la population sur le danger des
mines et des restes explosifs de guerre. Il comprend deux services à savoir:
a) service de sensibilisation
et de liaison communautaire;
b) service chargé des
politiques et outils d’éducation aux risques.
5. A. Du service de
sensibilisation et de liaison communautaire
Article 43
Le service de sensibilisation
et de liaison communautaire s’occupe de :
- la coordination des
activités liées à l’échange d’informations avec les communautés à risque;
- la diffusion de
messages de sécurité auprès des groupes cibles;
- le soutien à la
gestion communautaire du risque;
- la participation des
communautés à l’action contre les mines.
5. B. Du service chargé de
politiques et outils d’éducation aux risques
Article 44
Le service chargé des
politiques et outils d’éducation aux risques veille à la conception de la
politique nationale d’éducation aux risques ainsi que ses plans de mise en
oeuvre. Il propose à la coordination la stratégie nationale d’éducation aux
risques.
Il s’occupe aussi de la mise
en place des outils de communication et à l’uniformisation de ces derniers à
l’endroit de tous les opérateurs du secteur.
Article 45
Le département d’éducation au
risque soutient, par ses actions, les départements des opérations et de
l’assistance et réinsertion des victimes et communique avec toutes les parties
prenantes du programme à ce sujet.
Article 46
Le département d’éducation
aux risques conduit les opérations d’accréditation des opérateurs du secteur
d’éducation aux risques en étroite collaboration avec le département des
opérations.
§ 6. Du département de
l’assistance aux victimes
Article 47
Le département de
l’assistance aux victimes assure la conception et la mise en oeuvre du programme
national d’assistance aux victimes des mines et des restes explosifs de guerre
et ce, en étroite collaboration avec les autres services étatiques et non
étatiques concernés.
Article 48
Le département de
l’assistance aux victimes est chargé d’identifier toutes les victimes des mines
et des restes explosifs de guerre ainsi que leurs besoins en assistance sur
toute l’étendue du territoire national.
Article 49
Le département de
l’assistance aux victimes est chargé aussi de :
- établir des rapports
périodiques;
- assurer des mises à
jours de la base de données nationales sur les statistiques des victimes selon
leur catégorisation (âge, sexe, etc.);
- identifier les
partenaires étatiques et non étatiques pour l’assistance sociale, économique,
matérielle, psychologique, médicale ou toute autre forme de réadaptation
physique en faveur des victimes.
Article 50
Le département de
l’assistance aux victimes comprend deux services à savoir:
a) de réinsertion
socioéconomique;
b) d’assistance médicale et
réadaptation physique.
6. A. Du service de
réinsertion socioéconomique
Article 51
Le service de réinsertion
socioéconomique coordonne les activités liées à l’assistance sociale,
psychologique et économique des victimes. Il élabore et coordonne, en
collaboration avec le Ministère ayant dans ses attributions les Affaires
humanitaires et les partenaires sociaux impliqués, une politique cohérente
d’identification des besoins des victimes et les modalités de leur assistance.
6. B. Du service d’assistance
médicale et réadaptation physique
Article 52
Le service d’assistance
médicale et réadaptation physique travaille en collaboration avec le Ministère
de la Santé ainsi que tous les autres partenaires du secteur pour promouvoir les
soins de santé aux victimes des mines et restes explosifs de guerre ainsi que la
réadaptation physique de ces dernières.
§ 7 : Du département du
plaidoyer
Article 53
Le département du plaidoyer
s’occupe de la mobilisation des institutions et organisations nationales et
internationales ainsi que des autres pays partenaires et assure la promotion de
la lutte antimines dans le programme national.
Il s’occupe aussi de
l’universalisation de tous les instruments juridiques internationaux de lutte
antimines à l’égard de la République Démocratique du Congo.
Article 54
Le département du plaidoyer
est aussi chargé de promouvoir le genre dans le programme national, notamment en
mettant l’accent sur la participation de la femme congolaise à la mise en oeuvre
de cinq piliers de la lutte antimines.
Article 55
Le département du plaidoyer
dispose de deux services à savoir:
a) service de législations et
de conventions;
b) service de genre et lutte
antimines.
7. A. Du service de
législations et de conventions
Article 56
Le service de législations et
de conventions est chargé de:
- identifier des
conventions ou traités internationaux, des accords régionaux ainsi que des lois
et règlements nationaux relatifs à la lutte antimines;
- rédiger des projets
de textes des lois de ratification des instruments juridiques internationaux et
régionaux ainsi que des projets de texte de mise en oeuvre des conventions ou
traités sur la lutte antimines ratifiés et/ou signés par la République
Démocratique du Congo.
Article 57
Le service de législations et
de conventions est aussi chargé de:
- promouvoir la
visibilité du Centre congolais de lutte antimines;
- assurer la
mobilisation des ressources du programme auprès des partenaires;
- promouvoir des
initiatives sur les mécanismes de ratification par les Institutions attitrées du
pays, des conventions et autres traités internationaux et régionaux sur la lutte
antimines;
- vulgariser les
conventions internationales, les lois et autres mesures d’application nationales
de lutte antimines.
7. B. Service de genre et
lutte antimines
Article 58
Le service de genre et lutte
antimines est chargé d’assurer principalement la mobilisation et l’intégration
des femmes dans l’action antimines en République Démocratique du Congo.
Article 59
L’intégration consiste à
concevoir et faire appliquer la politique nationale de participation des femmes
et des hommes selon une proportion raisonnable dans la mise en oeuvre du
programme national de lutte antimines et ce, dans tous ses piliers.
Le service de genre et lutte
antimines veille spécialement à promouvoir l’intégration de la femme dans les
activités tant administratives qu’opérationnelles.
Article 60
La mobilisation consiste à
concevoir et vulgariser des outils de sensibilisation des institutions du pays,
de la société civile, des opérateurs du secteur ainsi que de la population sur
l’importance de la participation des femmes dans la lutte antimines.
A ce titre, le service de
genre et lutte antimines organise des activités incitatives aux femmes pour la
lutte antimines, notamment :
- des conférences;
- des ateliers de
formation, de sensibilisation et de vulgarisation;
- des activités
sportives et autres de loisirs;
- etc.
§ 8. Du département juridique
et d’audit
Article 61
Le département juridique et
d’audit a la responsabilité de tous les aspects juridiques de la vie du CCLAM,
notamment sur la connaissance des réglementations à respecter sur différents
aspects du droit: Droit international, humanitaire, du travail, des sociétés,
des contrats, des affaires, de la propriété, des marques, social, fiscal, etc.
Il dispose de deux services à
savoir:
a) service de contentieux;
b) service de normes et
directives.
8. A. Du service de
contentieux
Article 62
Le service de contentieux a
la responsabilité du suivi de tous les contentieux et des relations avec le
monde judiciaire: avocats, tribunaux, administrations, etc. Il est le conseiller
juridique du CCLAM.
Il procède périodiquement à
l’audit interne de l’ensemble des servies du CCLAM par une analyse de l’existant
et un contrôle de fonctionnement et de régularité.
A ce titre, il est chargé de:
- élaborer et adapter
les outils d’analyse, les indicateurs de performance au sein du CCLAM;
- proposer les normes
et processus pour la bonne marche du CCLAM;
- rédiger et
transmettre les rapports d’audit auprès de la coordination du CCLAM.
Article 63
Le service de contentieux
assure le suivi des actes juridiques en ce compris les contrats et accords
conclus par le Centre Congolais de Lutte Antimines.
8. B. Du service de normes et
directives
Article 64
Le service de normes et
directives joue le rôle de conseil et de support de l’ensemble des départements
opérationnels et fonctionnels du CCLAM et propose différentes orientations
pratiques tout en évitant un risque juridique excessif. Il assure, en outre, les
mises à jour des normes et/ou directives nationales en étroite collaboration
avec tous les services et veille au suivi de l’accréditation des opérateurs de
la lutte antimines.
§ 9. Département de
supervision Est
Article 65
Le département de supervision
Est est chargé de faire le relai des activités du Centre congolais de lutte
antimines sur la partie orientale de la République Démocratique du Congo.
§ 10. Département de
supervision Ouest
Article 66
Le département de supervision
Ouest est chargé de faire le relai des activités du Centre congolais de lutte
antimines sur la partie occidentale de la République Démocratique du Congo.
Article 67
Les départements sont dirigés
par les Chefs de départements secondés par les Chefs de services recrutés sur
concours par décision du Coordonnateur national parmi les personnes ayant une
connaissance suffisante dans la lutte antimines.
Article 68
Le recrutement des membres du
personnel par le Coordonnateur national du CCLAM tient compte du profil et de
l’expérience des candidats par rapport à la spécificité de chaque poste.
Le Coordonnateur national
peut solliciter des experts auprès des autres ministères et services impliqués
dans la lutte antimines en République démocratique du Congo.
Chapitre IV: Des centres
provinciaux d’opérations
Section 1 : De la composition
Article 69
Les centres provinciaux d’opérations sont des représentations du CCLAM en
province. Ils sont gérés par une équipe composée de:
- un Chargé des opérations;
- un Chargé de collecte des données et
transmission;
- un chauffeur;
- une section-déminage;
- un détachement EOD.
Article 70
Les animateurs des centres provinciaux d’opérations exercent leurs attributions
sous la supervision du Coordonnateur national du CCLAM en étroite collaboration
avec le Ministre provincial ayant la protection civile dans ses attributions.
Article 71
Les centres provinciaux d’opérations sont installés dans chaque province du pays
et peuvent collaborer entre eux pour résoudre les problèmes d’intérêt commun.
Sur décision du coordonnateur national du CCLAM, un centre provincial peut
couvrir deux ou plusieurs provinces pour des raisons d’efficience et
d’efficacité.
Article 72
Le personnel des centres provinciaux d’opérations est recruté par décision du
coordonnateur national du CCLAM parmi les personnes ayant une connaissance
suffisante de la lutte antimines.
Article 73
Les centres provinciaux d’opérations peuvent bénéficier des subventions,
dotations ou autres dons et legs des provinces pour leur fonctionnement.
Section 2: Des équipes des opérations
Article 74
Les équipes des opérations sont constituées des différentes sections de déminage
et des différents détachements EOD.
Article 75
Une section de déminage est composée de 36 (trente-six) personnes réparties
comme suit:
- un superviseur;
- un Chargé de section;
- trois Chargés d’équipe;
- vingt-quatre démineurs;
- un officier de liaison;
- un infirmier;
- cinq chauffeurs.
Article 76
Un détachement EOD est composé de 17 (dix-sept) personnes réparties comme suit :
- un superviseur;
- deux Chargés d’équipes;
- huit techniciens EOD;
- deux infirmiers;
- quatre chauffeurs.
Article 77
En collaboration avec tous les services et organismes publics ou privés
intéressés, le CCLAM élabore un programme de formation du personnel visé aux
articles 70 ci-dessus.
Chapitre V : Du service
gouvernemental de déminage humanitaire
Article 78
L’ensemble des sections de déminage et détachements EOD constituent le « Service
gouvernemental de déminage humanitaire », SGDH en sigle.
Il est placé sous la
responsabilité d’un technicien de niveau au moins EOD3 expérimenté nommé par le
Ministre ayant la protection civile dans ses attributions, sur proposition du
Coordonnateur national du CCLAM. Il est appelé commandant du SGDH.
Article 79
Le personnel du service
gouvernemental de déminage Humanitaire provient des effectifs mis en
disponibilité et recyclés au déminage humanitaire du corps de génie des Forces
armées de la République Démocratique du Congo et de la Police Nationale
Congolaise.
Le personnel civil peut aussi
faire partie du service gouvernemental de déminage humanitaire.
Article 80
Les modalités de
fonctionnement du SGDH sont fixées par décision du Coordonnateur national du
CCLAM et ses activités sont financées par dotation budgétaire.
Chapitre VI : Du Secrétariat
administratif
Article 81
Le secrétariat administratif est composé de:
- un Secrétaire administratif;
- un Secrétaire administratif adjoint;
- un Intendant;
- un Intendant adjoint;
- un Comptable;
- un Chef de protocole;
- un Chef de protocole adjoint;
- Deux archivistes;
- Deux Chargés de courriers;
- Quatre opérateurs de saisie;
- Quatre agents de protocole;
- Deux huissiers;
- Trois chauffeurs;
- Quatre agents d’entretien;
- Quatre attachés de sécurité.
Article 82
Le personnel du secrétariat administratif est nommé par décision du
Coordonnateur national du CCLAM.
Article 83
Conformément à l’article 21 de la Loi 11-007 du 9 juillet 2011 portant mise en
oeuvre de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel en République
Démocratique du Congo, les activités du CCLAM émargent du budget de l’État.
Toutefois, le CCLAM peut bénéficier des dons et legs de toutes sources.
Chapitre VII : Des dispositions
transitoires et finales
Article 84
Est modifié, l’Arrêté ministériel n°25/CAB/MINITER SECDAC/069/2014 du 28
novembre 2014 portant composition, organisation et fonctionnement du Centre
Congolais de Lutte Antimines tel que modifié par l’Arrêté ministériel
n°25/CAB/VPM/MININTER SECDAC/HMS/066/2018 du 25 juin 2018.
Article 85
Le Directeur de Cabinet est chargé de l’exécution du présent Arrêté qui entre en
vigueur à la date de sa signature.
Fait à Kinshasa, 06 février 2023.
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